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Itinéraire Zimbabwe #3 : de Chizarira à Mana Pools

27 Fév 2020

Résumé de l’épisode précédent : Hwange n’a pas été aussi exceptionnel que ce qu’on espérait. Mais carrément hors des sentiers battus, Kazuma Pan nous a émerveillés. Quant aux chutes Victoria, même à leur débit le plus faible, elles nous en ont mis plein la vue. Enfin, après un dépannage d’urgence de notre roue arrière qui avait décidé de se faire la malle, nous avons pu profiter de Zambezi, paisible parc le long du fleuve Zambèze.

Suite de nos aventures au Zimbabwe

Jour 11 : En route vers Chizarira

Aujourd’hui nous attend une grosse journée de route ! Comme nous allons nous enfoncer dans l’arrière pays, nous faisons une dernière fois le plein d’essence, à ras-bord. Et nous voilà partis ! On travaille notre karma en prenant une petite poignée d’auto-stoppeurs en chemin. A un moment donné, nous devons nous arrêter à une barrière pour un Tse-Tse fly traffic control. Autrement dit, un agent vient nous demander si nous avons vu des mouches tse-tse et, par précaution, nous pshitte dans la voiture (à des endroits bien précis !) un produit qui ne doit pas être très écolo.
Il fait vraiment très chaud et conduire sur la piste est épuisant. Les derniers kilomètres avant d’arriver à Chizarira sont très caillouteux et avec un dénivelé important : je progresse en 4×4 ! Arrivé en haut, le paysage est aussi magnifique qu’inattendu. Nous sommes dans un sous-bois comme on en trouverait par chez nous, mais avec de la végétation africaine. Les bêtes sont assez peureuses mais nous apercevons tout de même quelques impalas, cobes à croissant et céphalophes couronnés.

Petit troupeau d’impalas dans les sous-bois de Chizarira

Cobe à croissant bien dissimulé parmi les arbres

On profite des panoramas à couper le souffle avant d’aller nous installer à notre point de camping du jour, encore plus incroyable que tous les autres, juste au bord de gorges. On dîne en regardant un éléphant (que nous avons nommé Harold) remonter la pente de l’autre côté. Il en faut peu pour être heureux.

Nuit à Mucheni Gorge.

L’un des emplacements de camping avec une vue sur la vallée

Notre emplacement de camping canon

Petit Harold qui gravit la montagne

Jour 12 : Direction Mana Pools

Notre planning prévoit 9h de trajet aujourd’hui, la majorité étant de la piste. On part donc le plus tôt possible pour avoir un peu de marge en cas d’imprévu. Sur notre carte, une partie du chemin est notée slow and rough (lent et accidenté). Mais la piste a été refaite entre temps et c’est finalement la partie la plus agréable de notre trajet. Nous voilà rassurés ! Quand nous rejoignons la route goudronnée, celle-ci est en réfection. Difficile de comprendre où nous devons rouler tellement c’est le souk !

Nous atteignons finalement une station essence avec une queue d’au moins 40 voitures… Nous nous approchons en mode ‘touristes naïfs’ et nous rendons compte qu’en fait, tout le monde attend pour faire le plein d’essence mais qu’il n’y a quasiment personne du côté du diesel. Un pompiste super sympa nous fait le plein et nous voilà repartis avec nos 1 500 km d’autonomie ! La route (qui relie Harare à la Zambie) est étroite et encombrée de camions. Difficile de les doubler à cause du manque de visibilité. Et dès que ça monte un peu, ils n’avancent plus, surchauffent et tombent en panne. Il faut avoir les nerfs bien accrochés.

Un autre point de contrôle pour les mouches tse-tse !

Un des nombreux accidents de camions que nous avons vus

Quand nous arrivons à la porte du parc de Mana Pools, nous devons faire demi-tour parce que la dame ne peut pas nous laisser rentrer sans l’autorisation qui est donnée par le bureau de Zimparks à 10km de là. Une fois l’autorisation obtenue, nous rentrons dans le parc, en embarquant Moses avec nous, un conducteur d’engins qui habite Harare et travaille à Mana Pools mais qui, comme beaucoup de gens ici, n’a pas de voiture. Les deux heures de piste qui séparent l’entrée du parc du campement principal Nyamepi le long du fleuve Zambèze sont l’occasion de bien discuter et de comparer les sociétés dans lesquelles on vit. Arrivés juste avant la nuit, nous nous douchons en vitesse avant qu’il ne fasse trop noir. Notre dîner à la belle étoile est écourté par des nuées d’insectes attirés par la lumière de nos frontales.

Nuit à Nyamepi.

Des pintades de Pucheran nous accueillent à Mana Pools !

Jour 13 : Safari dans Mana Pools, le long du fleuve

Réveil difficile ce matin mais nous démarrons quand même alors qu’il fait encore un peu sombre. Nous apercevons les premiers chacals à flancs rayés de notre vie. Trop cool ! Peu de mammifères ce matin mais beaucoup d’oiseaux. Malheureusement pour nous, les quatre étangs qui font la renommée du parc sont tous asséchés. C’est la première fois que ça arrive, et la majorité des animaux (dont les lycaons) se sont déplacés vers des zones plus humides. Tant pis pour nous.

Les paysages de Mana Pools sont surprenants. Les bords du fleuve Zambèze débordent de vie avec de grands troupeaux d’herbivores et de nombreux oiseaux qui pêchent. Mais un peu plus à l’intérieur, forêts, bassins asséchés et plaines désertiques nous basculent dans un décor bien différent. Ici, on croise des charognards, des petits groupes de buffles mâles connus pour leur agressivité mais aussi des éléphants qui n’hésitent pas à se lever sur leur pattes arrières pour manger les feuilles des arbres.

Les surprenants Inséparables de Lilian

Chacal à flancs rayés

Vieux mâle buffle du Cap

Petit martin-chasseur à tête brune

Les marabouts du Zebra vlei

Notre pause pique-nique est à la fois exceptionnelle et stressante : nous avons vue sur le fleuve Zambèze et les familles d’éléphants qui viennent s’y abreuver à quelques dizaines de mètres de nous. Et alors que nous sommes en train de ranger, une femelle et deux petits surgissent de la forêt derrière nous. Nous nous réfugions dans le 4×4 en laissant derrière nous une chaise, la table et un torchon ! Mais les éléphants ne sont heureusement pas agressifs et finissent par repartir au bout d’une dizaine de minutes.

Notre petit bazar

Sur le chemin qui ramène au camp, nous trouvons un groupe de lions et, surprise, il y a un lionceau. Minuscule. C’est lui aussi l’un des plus petits que nous ayons jamais vu. Nous avons même l’immense privilège de le voir téter. Une fois repu, il câline sa maman de bonheur. C’est vraiment trop mignon ! Le soir, nous nous dépêchons de gérer tout notre business quotidien avant d’aller au lit : un orage a l’air de pointer le bout de son nez…

Nuit à Nyamepi.

Jour 14 : Safari dans Mana Pools, sous la pluie

L’aventure continue aujourd’hui dans la boue : il a beaucoup plu cette nuit. Les animaux (en particulier les éléphants) sont ravis. Mais il nous est impossible de retourner voir les lions d’hier tellement la piste est détrempée. Nous choisissons donc de faire demi-tour et de partir dans la zone dans laquelle les lycaons ont été vus pour la dernière fois il y a une dizaine de jours.

Joli guêpier à front blanc

Babouin chacma sous la pluie

Choucador de Meves

Vervet bleu émerveillé

Ce qui nous pendait au nez depuis un bon moment finit par arriver : nous nous embourbons dans une flaque de boue en essayant d’en contourner une autre ! Pendant qu’Alexandra s’efforce de faire du bruit pour éloigner des bêtes qui seraient trop curieuses, je sors les échelles en caoutchouc pour nous sortir de là. C’est plus profond qu’il n’y parait et Hulky a quasiment les fesses dans l’eau. Mais après une bonne demi-heure de combat, c’est la victoire, le 4×4 finit par sortir !

Leçon n°1 du bush : S’il y a des babouins, il n’y a pas de félins ! Même si à la base, on n’est pas trop fans de ces singes (un peu trop à l’aise avec les hommes à notre goût), on est bien contents d’en croiser dans ces moments-là !

Petite grenouille en train de se faire avaler toute crue par une spatule d’Afrique

Alors que je suis en train de faire la sieste, Alexandra remarque un bébé milan au pied de l’arbre devant lequel nous sommes garés. Il est visiblement tombé de son nid et sa mère nous tourne autour, n’osant pas aller le retrouver. Alexandra se cache finalement dans la voiture (il ne fait que 40°C !) et maman milan se décide à venir nourrir son petit. Mais des vervets bleus les ont aussi repérés et commencent à dangereusement s’approcher. Elle réussira finalement à les faire fuir, non sans quelques difficultés !

Face à face entre une famille de milans à bec jaune et un vervet bleu

Nous adaptons notre tour de l’après-midi à la présence toujours importante de la boue. Et le soir alors que nous sommes en train de dîner, un hippopotame sort de la rivière à une quinzaine de mètres de nous. Nous sautons instantanément dans la voiture et, même si l’hippo n’a vraiment pas l’air de s’occuper de nous, nous préférons y terminer notre repas.

Nuit à Nyamepi.

Eléphant en train de se nourrir d’écorce

Mangouste rouge

Jour 15 : Safari dans Mana Pools, à Chitake Springs

Comme nous ne nous sentons pas vraiment capables d’affronter à nouveau la boue aujourd’hui, nous décidons de partir à Chitake Springs, extrêmité sud du parc qui, semble-t-il, est au sec. Ici, à Mana Pools, touriste est synonyme de vache à lait. Nous devons donc payer 45 US$ (en plus des frais de conservation que nous payons déjà) pour aller dans cette zone. Sur le chemin, on voit un bon paquet de pintades de Pucheran (que nous avons a renommées Pintades Elvis à cause de leur coiffure). On ne se lasse pas de les voir !

Camping au bord du fleuve Zambèze à Nyamepi

Pygargue vocifère juvénile

Une fois arrivés dans la zone de Chitake, c’est la claque. C’est très vert et paisible, la végétation est luxuriante, ça sent bon. On se croirait au jardin d’Éden. Pour pouvoir accéder à la partie qui a l’air la plus chouette, il faut traverser une rivière asséchée. Comme sa surface a l’air plutôt boueuse, nous ne prenons pas le risque d’y aller. Nous restons dans le coin et apercevons deux Land Cruiser qui eux passent sans se poser de questions et in fine sans vraiment de difficultés. Nous tentons donc notre chance nous aussi. En réalité c’est tout sec et la traversée se fait assez facilement. Quel kiff ! Malheureusement, nous n’avons pas la chance de trouver le troupeau de centaines de buffles qui fréquente habituellement la zone.

Traverser la rivière Chitake : petit moment d’excitation

Tourterelle masquée

La fin de la piste est bordée d’immenses baobabs, c’est magnifique !

Nous regagnons ensuite l’autre partie du parc et profitons de la fin de l’après-midi pour faire un dernier tour aux abords du camping, là où les pistes sont encore praticables.

Nuit à Nyamepi.

Bébés babouins

Deux impalas gourmands

C’est toujours pas fini !

(Re)découvrez l’épisode précédent

Suite et fin de ce voyage mémorable

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