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Lionnes en chasse au parc Kruger

17 Avr, 2020

C’est l’une des toutes premières histoires que nous avions racontées sur notre ancien blog, Petit Parc autour du monde. Ceux d’entre vous qui nous suivent depuis longtemps la connaissent donc déjà. Pour les nouveaux, ceux qui l’auraient ratée et ceux qui ont envie de la redécouvrir, la voici de retour dans une version revue à la sauce La girafe et le grizzly.

L’expérience que nous avons acquise au cours de nos différents séjours en Afrique nous amène à penser que trois des piliers principaux d’un safari réussi sont l’intuition, la patience et la chance. Il suffit qu’un des trois « s’active » positivement pour vivre un moment fort de safari et avoir une chouettes opportunité de photos. Ce jour-là, lors de notre deuxième séjour dans le parc Kruger, les étoiles de l’intuition, de la patience et de la chance se sont toutes alignées en même temps et nous avons vécu un des moments les plus intenses de notre vie.

Plantons le décor

Nous sommes donc en safari dans le parc Kruger, au mois de juin. Comme à chaque fois, nous séjournons quelques jours dans le camp de Satara qui est l’un de nos préférés. Il est situé dans une zone avec une grosse densité de félins et nous y avons rarement été déçus. Le point d’eau de Girivana en particulier a été plusieurs fois le théâtre de belles rencontres avec des gros chats.

Après notre randonnée matinale, on découvre sur la carte des reports d’observations du camp que des lions ont été repérés le matin même à ce fameux spot. Comme les lions ont tendance à ne pas trop bouger durant la journée, on décide d’y passer au début de notre boucle de l’après-midi, afin d’évaluer la situation. Effectivement, des lions sont présents. C’est en réalité un groupe de lionnes qu’on aperçoit au loin.

Après-midi à Kruger

C’est après-midi spa chez les lionnes. La première dort, pendant que la seconde lui fait sa toilette. Elle est elle-même en train de se faire toiletter par la troisième qui… se fait toiletter par la quatrième ! Cette scène inattendue ne dure pas très longtemps et, en bon félins qu’elles sont (coucou Luigi&nbsp!), elles se remettent à dormir assez rapidement. On ressort notre carte et on estime le temps dont on a besoin pour faire la boucle qu’on a prévue. À priori, vu qu’il est encore assez tôt dans l’après-midi, on devrait avoir le temps de faire cette boucle et de revenir un peu avant le coucher du soleil pour voir si la situation a évolué.

Nous voilà donc partis pour une belle après-midi dans le parc : H7, S36, S126, H1-3 puis de nouveau H7. Quelques éléphants croisent notre chemin et on fait de jolies photos d’oiseaux. Quand on est finalement de retour à Girivana, on est super fiers de nous car on avait drôlement bien estimé le timing : il reste environ 45 minutes avant le coucher du soleil et plus ou moins 60 minutes avant de devoir partir pour rentrer au camp.

Retour à Girivana

Les lionnes sont toujours là, en train de dormir au loin.
 INTUITION
Deux minutes plus tard, elles se lèvent et disparaissent de notre champ de vision. Les deux voitures qui étaient là également à les regarder avec nous s’en vont.

On n’a pas vraiment de raisons de rentrer au camp maintenant, on fait donc le choix de rester et d’attendre.
 PATIENCE
Au fond de moi, j’ai espoir que les lionnes réapparaissent et viennent s’abreuver au point d’eau. Qu’est-ce que j’aimerais pouvoir prendre une lionne en train de boire avec son reflet dans l’eau… C’est sûr que ça ne serait pas la photo la plus originale du monde mais quand même !

En attendant l’hypothétique réapparition des félins, je prends en photo un vautour charognard qui est posé là. Il est comme nous, il poireaute. Je me demande s’il espère lui aussi qu’il y ait un peu d’action… Tout d’un coup, Alexandra me prévient : «Regarde, il y a des girafes qui arrivent !»
 CHANCE
Effectivement, trois girafes (dont une jeune) sont en train d’approcher, et il semble qu’elles soient en train de faire route vers le point d’eau. Avec un peu de chance, elles ont soif…

Prédateur vs proie

On n’est pas les seuls à les avoir repérées. Au loin une des lionnes est en train de jouer à 1, 2, 3, soleil : elle n’avance que de deux ou trois pas à la fois avant de se figer au ras du sol. Sa technique fonctionne bien : elle est quasi invisible. On se demande depuis combien de temps elle se trouvait dans notre champ de vision sans qu’on s’en rende compte. Bien évidemment, les girafes ne l’ont pas remarquée. La plus grande se penche pour boire mais quand on mesure plus de 5 mètres, c’est pas facile d’atteindre la surface de l’eau…

Une poignée de secondes plus tard, on se rend compte qu’une deuxième lionne arrive en courant par la droite. La première s’élance également : la chasse est lancée !

C’est la plus jeune des girafes qui est visée. Même si une autre girafe semble à un moment donné plus proche, l’effort ne se concentre que sur la proie qui a été choisie au départ. La première lionne qu’on avait repérée est celle qui est derrière. Elle semble avoir été surprise par le départ (ou l’impatience) de l’autre. Elle a commencé sa course avec un tout petit peu de délai. À ce niveau là de compétition, cette petite seconde de retard ne pardonne pas : elle ne rattrapera ni l’autre lionne, ni les girafes.

Lancées à pleine vitesse, elles passent toutes les cinq à seulement quelques mètres devant nous dans un vacarme assourdissant et en créant un énorme nuage de poussière. Une dizaine de mètres plus loin, les lionnes abandonnent et les trois girafes s’en sortent saines et sauves.

Réactions à chaud

Alexandra et moi n’avons pas du tout vécu la scène de la même façon.

C’était horrible ! Alexandra prenait des photos au 100 mm (ce sont les images dézoomées). Elle avait donc une vue d’ensemble de la scène. Elle a vu la panique des girafes. Elles les a vues foncer vers nous. Et bien entendu, elle a imaginé le pire : les girafes qui se retrouvent coincées par notre véhicule et qui se font attraper à cause de nous.

C’était merveilleux ! En ce qui me concerne, je n’ai rien vu de tout ça. J’étais au 500 mm (ce sont les images complètement zoomées). Je ne voyais que la lionne au premier plan, avec les jambes de la girafe qu’elle chassait. J’étais fasciné par le regard de cette lionne et par l’intensité de ce que je voyais dans mon viseur. Quand j’ai levé la tête, elles étaient déjà en train de passer devant la voiture.

Malgré cette divergence de point de vue à chaud, on est quand même tous les deux d’accord pour dire que cette scène est la plus incroyable qu’on ait vécue. Et elle est le résultat d’une bonne intuition, de suffisamment de patience et d’un sacré coup de chance !

Continuez le safari

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